Sunday, March 28, 2010

L'OM, 17 ans après...

Au milieu de la journée de championnat avait lieu la finale "rêvée", ou tout du moins voulue, de la Coupe à Moustache. Dans un moment de vide temporel, l'OM a mis fin a presque deux décennies de pénurie en battant le vieil ami bordelais (3-1). Logique.

17. Ca aurait pu être le chiffre de la JEC à venir. Il aura fallu 17 années d'une interminable attente aux marseillais pour accrocher de nouveau un trophée, si l'on excepte sans mal la "Coupe à Toto". 17 ans de disette et de malédiction. De secondes places en championnat et de finales perdues sur le sol européen et, plus récemment, français. Une "anomalie". L'OM était en voie de Poulidorisation, touché par la terrible Clermontite. Mais un vieil adage dit que plus une série est longue, plus sa fin approche. Heureusement.

Didier Deschamps est donc devenu un nouvel objet de marabout. Il y a dix-sept ans c'est lui qui soulevait comme capitaine la Coupe d'Europe et le trophée de Champion de France 1993, les deux derniers du club avant Samedi. Il aura fallu attendre son retour pour que le club revienne à la lumière. Paradoxalement, par le seul trophée qui n'existait pas à son palmarès : la petite porte, la coupe si décriée de la Ligue. Samedi fut un soulagement plus qu'autre chose. Une exorcisation qui débarrasse d'un fardeau devenu trop lourd. Rien de plus. Car, comme le dirait Rolland Courbis, la Coupe de la Ligue, bien que gagnée contre l'équipe type des Champions de France, c'est la Coupe de la Ligue. On l'a tellement critiquée, voire souhaité publiquement sa disparition, qu'il serait hypocrite de s'extasier devant une telle conquête. Loin du Graal et loin des fêtes habituelles pour un tel dénouement. Il fallait vraiment être journaliste ou alors bien trop (jeune) marseillais pour courir à la "grande" fête de buffet au Vieux-Port comme au temps passé.

Cette coupe l'OM la voulait légitimement plus. Bordeaux avait visiblement la tête et les jambes ailleurs et on pourra toujours se demander si finalement l'équipe B n'aurait pas eu plus de mérite dans une compétition qui passe en arrière plan sur l'échelle des priorités locales. L'impact physique de la formation Dédé et la fraîcheur de son banc, notamment Valbuena encore décisif, auront eu raison de l'adversaire. L'avenir dira dès Mardi si Bordeaux a perdu plus qu'une simple coupe moustachue tant le bateau girondin propose des trajectoires sinusoïdales ces derniers temps. Pour l'OM, cette coupe peut, et doit, appeler plus en championnat car le poids du passé s'est soudainement évanoui dans le ciel hostile parisien. Et dire que son mécène du virage des millénaires ne l'aura donc jamais vu...

Padrino

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